comment fait-on de la biere

Comment fait-on de la bière ?

Comprendre pour apprécier : Le savoir-faire du brasseur

Vous avez déjà fait de la chimie au collège ? Vous avez déjà cuisiné ? Et bien brasser c’est un peu un mix des deux ! On part de 4 éléments simples (houblon, eau, levures, malt), on choisit la qualité, la proportion afin de créer un produit aux saveurs subtiles.

Sans plus attendre, voici le procédé :

Empâtage :

Schéma descriptif de l’empâtage, étape du brassage

Si vous avez déjà bu du thé vous allez comprendre très vite,  le brasseur commence sa production par se faire une infusion de malt, c’est ce qu’on appelle : l’empâtage.
Je ne vous conseille pas de vous faire une infusion de malt avant d’aller au lit ce n’est pas très goûteux :-).

Plus en détail, le brasseur concasse ses grains de malt  à l’aide d’un moulin pour obtenir une poudre de malt qu’il place dans une grande marmite d’eau chaude. Les grains sont donc infusés dans l’eau, ce qui permet à de petites molécules (les enzymes) d’effectuer leur travail. Elles vont découper les sucres complexes pour en faire des sucres simples utilisables par les levures.
Une fois leur activité terminée, on filtre la cuve et récupère le jus, on obtient donc un jus de malt sucré (= le moût).

Ebullition / houblonnage

Ensuite on va mettre ce jus à ébullition et y ajouter du houblon. Ce dernier va apporter de l’amertume, permettre d’augmenter sa conservation et surtout développer des arômes et de la saveur. C’est à ce moment que le brasseur définit le caractère de sa bière. Car plus longtemps dure l’ébullition, plus amère sera la bière.

Le saviez-vous ? :sans houblonnage, notre bière serait de la cervoise. Nos ancêtres gaulois ne connaissaient pas le houblon. La bière se conservait donc moins bien. Ils devaient boire rapidement sur place les bières brassées à leur époque.

Le moût ainsi obtenu est ensuite refroidi avant la fermentation car les levures ne peuvent pas travailler quand la bière est trop chaude.

Fermentation et Embouteillage

C’est l’étape la plus importante. Le moût obtenu est transféré dans une cuve de fermentation (appelée fermenteur) auquel on ajoute des levures. Ce sont des micro-organismes vivants. Le moût contient notamment des sucres fermentescibles (utilisable par les levures), de l’oxygène, des vitamines, acides aminés et nutriments nécessaires aux levures. Ces dernières vont pouvoir les utiliser pour produire de l’alcool, du CO² et des molécules aromatiques. C’est donc l’étape vitale du brasseur où tout se joue. Car une mauvaise fermentation mène à une bière plate.

Après 15 jours, la bière est presque terminée, il ne lui manque plus que les bulles. Pour ce faire, on rajoute du sucre au moût contenu dans le fermenteur juste avant d’embouteiller et de fermer la bouteille. Les levures encore présentes vont utiliser les sucres et produire du C02 qui viendra apporter les bulles à notre bière.

Deux semaines à un mois après l’embouteillage : il ne reste plus qu’à déguster cette bière !!!
Vous pouvez maintenant appréhender le travail du brasseur. Il existe bien sûr d’autres façons de faire de la bière mais celle-ci est la plus répandue pour produire des bières artisanales.

Connaissez-vous la bonne nouvelle ?

Cette technique est accessible même à la maison. Le procédé décrit ci-dessus est le même pour vous dans votre cuisine que pour un brasseur artisanal, seuls les quantités et le matériel change.
Alors, quand passerez-vous à l’action ?

Thomas
Un joyeux brasseur

crédit photo : SeldomScene_pixabay

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