Vous êtes perdu sur le web parmi toutes les informations sur le brassage tout grain ?
Vous cherchez une méthode simple pour brasser en étant sûr de penser à tout ?
Pas toujours facile ! 🙂
J’imagine que vous êtes comme moi et vous souhaitez mettre toute les chances de votre côté pour réussir votre bière !
Je suis passé par là et j’ai eu mes ratés, après quelques brassins réussis de suite, j’ai maintenant défini un protocole de brassage que je vous délivre dans cet article.
Je vous y dévoile mes astuces et ma méthode !
C’est celui que j’ai choisi pour toutes les bières de mon défi 52 bières en 1 an. Cela me permettra de garder une manière de brasser homogène et de pouvoir comparer.
Si vous brassez déjà, ce sera aussi l’occasion de comparer votre méthode à la mienne et nous pourrons également échanger, pour chacun, améliorer nos procédés !
Enfin, vous y trouverez également quelques infos sur le brassage en général comme le ratio eau/grain, le whirpool ou quelques définitions.
Bonjour,
merci pour ce tuto, très bien fait, j’ai juste une petite question sur le relevé de densité après fermentation.
En effet, je pratique à peu près de la même manière pour mon brassage sauf que je suis pas en sac.
Lors du relevé de densité, j’ouvre le robinet de mon fermenteur mais celui étant en bas, ne ramène t-on pas beaucoup de levure ? est-ce que cela peux fausser le relevé ?
Lors de votre transvasement pour le sucrage est-ce que les levures ne remontent pas dans le robinet ?
Perso j’utilise un autosiphon pour pas aller trop dans le fond mais c’est un peu plus long…
Bonjour Sylvain,
Heureux que ce tuto te plaise :-).
Pour le relevé de densité, il arrive que je récupère un peu de levure aussi mais cela ne fausse pas le résultat, je m’étais posé la même question alors j’ai fait un test de densité avec beaucoup de résidus et sans, j’ai eu la même valeur.
Pour le transvasement, étant donné que j’effectue une garde à froid en fin de fermentation, la levure se dépose dans le fond de mon fermenteur en général toujours en dessous de mon robinet.
Si tu ne peux pas faire cette garde à froid ou si le dépôt est plus haut que le robinet, il existe une astuce : il faut transporter ton fermenteur 1h ou 2H sur ton plan de travail avant d’embouteiller. Ensuite tu mets une cale sous le fermenteur au niveau de ton robinet (un livre, un tasseau ce qui te passe sous la main). Cela va surélever ton robinet, ainsi ton dépôt de levure sera plus bas que le robinet. Il faut par contre bien le faire en avance car quand tu bouges un peu le fermenteur cela remet en suspension les particules qui se redéposent par la suite.
Bon brassage !
Thomas
tres bien pour demarrer mais comment fait-on quand on n’a pas de frigo pour respecter la temperature de fermentation ?
Bonjour Christian,
C’est tout à fait possible de suivre cette recette sans respecter la température de fermentation.
Il te faut trouver une pièce chez toi avec une température la plus stable possible à température ambiante (19 à 23°C), idéalement la plus obscure possible.
Si tu peux finir la fermentation pas une cave ou un frigo c’est le top pour faire un “cold crash”, cela permet de déposer les résidus de levure et houblon dans le fond de la cuve et clarifier ta bière. C’est optionnel, sans cette étape ta bière sera bonne quand même :-).
Bon brassage !
Thomas
Salut,
Super article. Merci !
Tu utilises comme profil d’empâtage 3.5L/Kg mais lorsque tu rinces les drêches, peux tu me dire combien d’eau tu utilises ?
Salut !!
Et bien pour connaître le volume de rinçage,il faut faire la différence entre ton volume de pré-ébulition et d’empâtage.
Par exemple si tu as 4kg de grain, avec 3,5L/Kg cela fait 14L à l’empâtage. Si ton volume de pré-ébulition est de 22L alors ton volume de rinçage sera de 8L.
J’ai écrit un article sur le sujet n’hésites pas à le lire : lien ici.
Bons brassages à toi
Thomas
Hello,
Très bon tuto en pas-à-pas !
Tu ne fais pas de fermentation secondaire en transvasant dans un deuxième fermenteur?
tu n’as pas trop de dépôt au fond de tes bouteilles du coup?
Salut Alex,
Merci à toi !
Non je ne transvase pas pour la fermentation secondaire, cela limite les risques de contamination.
Par contre j’effectue un “cold crash’, c’est à dire que je place mon fermenteur à 4°C pendant 4-5 jours. Cela dépose tout le dépôt de levure et houblon dans le fond du fermenteur.
Bons brassages à toi
Thomas
Ah oui, malheureusement je n’ai pas de deuxième frigo pouvant accepter une cuve de fermentation entière 😀
J’aimerai aussi investir dans un BrewMonk (moins de matériel, moins de logistique, je trouve ça plutôt sympa), as-tu eu l’occasion d’essayer ce genre de machines All-In-One?
En attendant, je vais lire ton bouquin 🙂
Salut Alex, j’utilise un BrewMonk depuis 2 ans, c’est vraiment pratique et facile d’emploi. J’ai juste oublié de retirer le couvercle et la recirculation de mout pendant la cuisson… Et je ne sais pas si le résultat est meilleur que selon le tuto de Thomas car juste avant le brewmonk, je pratiquais à partir de concentré de mout.
Bon brassage!
Marc
Bonjour
Tuto clair et bien décrit, bravo
Dans ton livre, tu indiques qu’on peut aussi ajouter de l’eau en fin de brassage dans le seau de fermentation, ce qui permet de brasser une plus petite quantité de moût pour un volume de bière défini. Bien pratique quand on n’a qu’une petite marmite et plus économe en énergie…
Si on veut adapter cette idée au brassage tout grain, cela suppose, je pense, de brasser avec une plus grande densité de malt et houblon. Je veux dire, si on brasse 5 litres (fin d’ébullition) pour finalement faire fermenter 10L je suppose qu’il faut brasser ces 5 litres avec assez de malt pour 10 litres, non ? Mais alors serait plutôt à 1,5 ou 2 litres par kg de malt, ce qui, si j’ai bien compris, n’est pas recommandé…
Par ailleurs, ne sériât-il pas plus prudent de stériliser cette eau avant de l’ajouter ?
Merci de ton avis
Salut Jean-Marie,
C’est excatement ça il faut que tu prévois des matières premières pour 10L en brassant dans 5L. Il faut également augmenter la quantité de houblon d’environ 20 30% car l’atténuation est moins forte à plus haute densité.
Et il est mieux de bouillir les 5L d’eau pour diluer afin de la stériliser, c’est clair car cela diminue les risques de contamination. Après j’avoue que je faisais ça souvent sans pré-bouillir quand je brassais en extrait et j’ai jamais eu de problèmes mais c’est effectivement mieux.
Bons brassages à toi
thomas
bonjour,
je viens enfin de faire une tout grain mais je n’avais pas vu ton tuto surtout à propos des palliers de température ( si j’avais vu). j’ai probablement été un peu loin. j’ai fait un pallier protéinique à 50° et il me semble que de ce fait mon résultat dans le fermenteur est très trouble. première question avant la mise en bouteille quand je vais transvaser vers la solution sucrée penses-tu que je peux passer par une filtration ?
j’ai fait une bière très nature sans épices ni autres. juste du houblon. en goutant au fermenteur elle me semble très amer, penses-tu que je peux augmenter le taux de sucre dans ma solution de sucrage avant la mise en bouteille ? que peut-il se passer si je double la quantité de sucre ?
merci à toi si tu as des éléments de réponse,
thierry
Bonjour Thierry,
Pas de soucis si tu as fait un palier protéinique, cela pourra aider à avoir une bière plus claire, par contre le risque c’est que tu es peu de mousse car les protéines qui la composent auront été dénaturée sur ce palier.
Si ta bières est trouble plutôt que de filtrer en passant sur la cuve de sucrage, je te conseille un cold crash c’est à dire de mettre ton fermenteur au froid, si tu as la place dans ton frigo c’est cool sinon la cave, le garage ou abrité dehors, il fait froid en ce moment. Ce sera plus efficace. Filtrer représente un gros risque de contamination et d’oxydation.
Si ta bière est amère, c’est peut être une erreur de houblonnage, trop de houblon à une étape.
Dans tout les cas, ne double pas la dose de sucre pour contre-balancer car tu risques de faire sur-mousser tes bières voir que les bouteilles explosent si la dose est trop forte.
Donc le mieux c’est de sucrer normalement et voir ce que ça donne.
Car avec la carbonatation et le froid l’amertume est perçue différemment. Tu pourras ainsi changer ton houblonnage en fonction de tes préférences.
Bons brassages A bientôt
Thomas
Bonjour Thomas,
Le refroidissement à 4 °C en fin de fermentation pendant quelques jours (“cold crash”) ne risque t-il pas d’inactiver les levures et d’inhiber la phase finale de re-fermentation en bouteilles après l’introduction de sucre?
Merci pour votre grande disponibilité.
Dominique
Bonjour Dominique,
Non pas de soucis pour la garde à froid les levures sont résistantes et se mettent en dormance avant de se réveiller à la bonne T°C.
Si jamais la garde à froid est supérieure à 1 mois il est conseillé tout de même d’utiliser de la levure d’embouteillage.
Bons brassages
Thomas
Merci pour ce tuto. Il reste des points mystérieux concernant l’eau. Je me suis fait une feuille de calcul Excel et je l’ai ajustée suivant vos explications au sujet du calcul des volumes de pré-ébullition, etc.
je me suis fait une installation BIAB qui comporte un treuil et un panier, une cuve dans laquelle j’ai percé des trous et j’y mets mon sac BIAB. Ma cuve mesure H50 x Ø 50 soit 98 litres, le panier est une cuve H45 x Ø 45 soit +/- 70 litres, le tout en inox. Doit-on calculer le volume “perdu” pour l’empâtage (= espace entre les deux cuves) ? Si on veut passer au BIAB avec rinçage, suffit-il de déduire un certain volume d’eau du total obtenu sans rinçage. Je n’ai jamais brassé et je ne connais pas tous les termes. Taille du brassin, s’agit-il du volume final que l’on vise ? C’est ce que j’ai considéré pour mes calculs. Je veux essayer une sorte d’Orval, brassin 30 litres, grains (malt) 6.92 kg, ratio 3.5, sucre candi 1.0 kg, rétention grain 0.6 L/kg, perte EBU 4 litres/H, volume pré-ébullition 38.95 litres, eau d’empâtage 43.1 litres (perte cuve .95l, perte fermenteur 1.96 l.) Volume après EBU 32.95 l. En ajoutant toute cette eau pour compenser les pertes, notamment au niveau du fermenteur, quel est le risque de ne pas avoir la SG recherchée ?
J’ai prévu le calcul du volume d’eau à 100 °C à ajouter pour passer d’un palier à l’autre. J’imagine que l’on doit diviser le volume pré-ébullition pour ne pas risquer de diluer notre maische. J’aurai 4 paliers, protéine 50°C, Saccharification β à 63°C, Saccharification α à 68.3 °C et mash out à 77°C (vous parlez de 78°C au début du tuto). Comment diviser ces paliers ? Prendre 3.5 x le poids des grains, puis diviser le solde en 3 ? Donc 6.92 x 3.5 = 24.22 litres à 55°C (grains à 25°C), puis 9.5 litres pour monter à 63°C et 4.5 litres pour atteindre 68.3°C et finalement 10.2 litres pour monter à 77°C, on est à 40.6 litres pour un volume calculé d’empâtage de 43.2, on aurait donc 2.6 litres pour le rinçage… Je n’ai jamais fait de bière, mais du vin de mangues et aussi de l’alcool (rhum, gin), je connais donc la fermentation. (je vis en Thaïlande). En fait mon matériel de brasserie sera ma cuve de fermentation et la chaudière de mon alambic…
J’ai écrit :” J’imagine que l’on doit diviser le volume pré-ébullition “. En fait, il s’agit du volume d’empâtage… OOPS !